Le président de l’ADMS a donné une interview à AEF Info. Au cours de cet entretien, Sofiane Aboubeker a commencé par donner les clefs des transformations qui ont eu lieu à l’ADMS au cours des derniers mois. Ainsi, il a souligné que la nouvelle structuration en deux pôles : surveillance humaine et sécurité électronique, permettait à l’organisation d’assumer pleinement sa position « d’union patronale des métiers de la sécurité ». Si ces pôles permettent de mieux exprimer les spécificités des deux grandes familles de la sécurité privée, ils travaillent en bonne intelligence pour faire avancer les sujets qui se posent à l’ensemble des entrepreneurs de la sécurité. Le renouveau des statuts de l’ADMS a aussi permis reprendre l’organisation des collèges électoraux et les droits de vote associés, qui étaient inchangés depuis la création de l’organisation en 1999.
Sofiane Aboubeker a également développé plus en détail les thématiques qui seront traitées par le pôle surveillance humaine, dont il est directement responsable. Différents groupes de travail ont été mis en place, en particulier sur la formation et la règlementation du secteur. L’ADMS souhaite revoir ces questions de fond en comble dans la mesure où les réponses apportées jusqu’à présent par les pouvoirs publics n’ont pas été satisfaisantes pour la profession.
Dans ce cadre, un plan de transformation de la filière en trois à cinq ans sera présenté lors d’un « rassemblement des entrepreneurs de la sécurité » qui aura lieu le 25 avril 2024 à Paris.
Nonobstant ces différents projets, le président de l’ADMS a indiqué que les relations avec les autres organisations d’employeurs restaient cordiales, en dépit de profondes différences de fonds, en particulier au sujet de la garantie financière. En effet, l’ADMS privilégie d’autres pistes telles que le renforcement des sanctions sur les tarifs anormalement bas et la mise en place d’un capital social minimum pour les entreprises de sécurité privée. Sofiane Aboubeker a cependant souligné que ces différences n’empêchent pas le maintien d’un « front patronal unitaire » dans les négociations sociales.
Enfin, le président de l’ADMS a rappelé son scepticisme quant’à la capacité de la sécurité privée à relever le défi des Jeux olympiques, en dépit des efforts faits par l’ensemble des acteurs concernés. Sofiane Aboubeker estime que le pragmatisme devrait prendre le pas sur l’idéologie dans des circonstances si importantes pour l’intérêt national et l’image de la France dans le monde.
Vous pouvez retrouver l’ensemble des propos de Sofiane Aboubeker sur : www.aefinfo.fr